[BIZCOVER] Échouer peut être bon pour votre égo


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Le parcours d’un entrepreneur est loin d’être un long fleuve tranquille. Pour toutes les entreprises qui réussissent, il y a au moins autant de projets, d’idées et de tentatives qui essuient un échec total. Peter Decuypere, un des organisateurs d’événements les plus réputés de notre pays, nous donne quelques conseils sur la façon d’affronter une telle situation.

Tout ne se transforme pas en or

Comme organisateur d’événements, Peter Decuypere a dû faire face à toutes sortes de circonstances et, même si le grand public le connaît principalement pour des méga-succès comme « I love Techno » et « The Fuse », il est certain que tout ce qu’il touche ne se transforme pas en or. « Naturellement, j’ai eu ma part d’échecs », explique-t-il. « Tout le monde me connaît pour quelques réussites, mais j'ai essuyé une bonne dizaine d’échecs cuisants. J’ai toutefois fait preuve de circonspection à tout moment : en tant qu’entrepreneur, il faut pouvoir reconnaître qu’un projet est un échec et qu’il est inutile de s’y accrocher avec acharnement, au risque de sombrer avec lui. Limitez vos pertes et cherchez un nouveau projet. »

La vie privée face à la vie professionnelle

Un autre aspect que Decuypere tient à souligner : il faut veiller à se construire un solide réseau, pas seulement professionnel, mais aussi privé, avec votre famille et vos amis. « De nombreuses personnes confondent le succès professionnel avec le succès dans la vie. Il s’agit de deux choses complètement différentes. Cela en fait partie, mais ce n'est pas la même chose. Le succès est parfois extrêmement volatile, mais il peut facilement vous monter à la tête. Dès le moment où le succès aura disparu, vous tomberez dans l’oubli pour bon nombre de personnes. Quand j’ai vendu « I Love Techno », j’ai été tenu de respecter une clause de non-concurrence pendant cinq ans. Je suis incroyablement heureux d'avoir forgé également des tas de liens non professionnels. En effet, tout à coup, bon nombre de mes anciens « amis » professionnels ne souhaitaient plus me voir...

Échouer et garder confiance dans la réussite

Cela étant dit, il vaut mieux regretter quelque chose qu’on a fait plutôt que quelque chose qui n’a pas été réalisé, selon Decuypere. « C'est le conseil le plus important que je puisse donner. Allez-y, testez votre idée ! Même si tout le monde dit que vous êtes fou, ne vous en souciez pas. Remettez-vous en question, osez faire ce qui vous effraie. La première fois qu’on m’a demandé de faire une présentation en anglais, j'ai commencé à suer à grosses gouttes. Est-ce que j’allais en être capable ? Mon anglais est-il suffisamment bon ? Eh bien je l’ai fait et ça a été fantastique. J’ai peut-être écorché plus d’une fois la grammaire anglaise, mais j'ai beaucoup appris. »

Decuypere applique cette même philosophie dans tous les aspects de sa vie, dit-il. « Combien de fois ai-je entendu dire que « I Love Techno » était voué à l’échec ? À de multiples reprises... Combien de fois ai-je entendu dire que « The Fuse » n’aboutirait à rien ? Au moins autant de fois… (rires). Alors naturellement, on commence à douter, mais c'est précisément à ce moment-là qu’il faut tenir bon. Pour mon premier livre, par exemple, je m’y suis repris à trois fois. J’ai tout jeté dans la poubelle et tout recommencé depuis le début. Et si malgré tout on échoue ? Il faut l’accepter, mais en aucun cas, il ne faut abandonner. La tête haute, on passe à nouveau à l’attaque. Fail with confidence to succeed! Échouer, ce n'est pas un péché mortel. Au contraire, ça peut même parfois avoir du bon pour votre égo (rires). »

Les jeunes sont l'avenir

Un dernier conseil de l’organisateur d’événements : écoutez les jeunes et donnez-leur une chance. « Les jeunes sont l'avenir. Il n’y a rien de plus triste que quelqu’un qui s'accroche à ses vieux succès et n’est plus capable de se renouveler. Si les personnes plus âgées racontent des idioties, il faut suivre son instinct en tant que jeune. Acquiescez de la tête, mais faites selon votre idée. Le plus bel exemple : lorsque les fondateurs de Tomorrowland m’ont parlé de leur concept au tout début, je pensais vraiment que cela n’aboutirait à rien. De la musique dansante comme « expérience » ? Je ne pouvais pas l’imaginer (rires). C'est quand-même pour les DJ’s qu'on vient ? J’étais légèrement à côté de la plaque dans mon évaluation (rires). Et comme on dit : c'est formidable quand des jeunes peuvent vous faire descendre de votre piédestal.

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